Maria Koleva, née le 2 octobre 1940 à Sofia, était une cinéaste et écrivaine militante bulgare très productive, installée au 43 boulevard Saint-Michel dans le 5ème arrondissement de Paris en 1973, depuis plus de 50 ans.
Elle était la fille de l'économiste bulgare Miladin Kolev (1915-1989), et de sa femme, la journaliste Nedialka Karalieva.
Elle avait publié un livre sur son père, "Dire le passé, avant et après la Seconde guerre mondiale, pour apprendre à agir, aujourd'hui, ici et ailleurs", ainsi qu'un livre sur sa mère, "La journaliste en lutte : ses notes constructives sur ses actions de l'intérieur en Bulgarie de 1944 à 1958 pour réussir avec le peuple l'avenir de la démocratie populaire, faites comme elle ici et ailleurs!" à L'Harmattan.
Elle était ingénieure chimiste de formation, une personne intelligente et passionnée, ainsi qu'une de mes amies. Je l'avais rencontrée en 2003 à la mairie du 5ème arrondissement de Paris lors d'un salon des associations, à l'époque où je vivais rue de la Montagne Sainte-Geneviève.
Par la suite, en compagnie de notre ami metteur en scène Aliocha Allard, ou seul, j'avais beaucoup discuté avec elle, et elle nous recevait chez elle boulevard Saint-Michel dans son petit appartement encombré d'appareils de projection et de nombreuses bobines de films.
Elle a réalisé de nombreux films militants sur des thématiques très diverses, allant du théâtre à la politique en passant par la littérature. Parmi ceux-ci, "La fête aujourd'hui, la fête demain", "L'état de bonheur permanent", "Paroles tues ou aimer en étrangère à Paris", "John le dernier ouvrier sur Terre" et "Les Bogomiles ou les aimés de Dieu".
Elle était une proche du metteur en scène Antoine Vitez, dont elle avait filmé les cours de théâtre, ainsi que du critique de cinéma Serge Daney. En 1989, elle avait fait une grève de la faim de 45 jours dans le but de soutenir la création cinématographique et audiovisuelle indépendante.
Elle a filmé de nombreuses manifestations parisiennes, auxquelles elle participait depuis des années, et des conférences, ainsi que le "Séminaire Marx au XXIème siècle" organisé par Jean Salem à la Sorbonne.
Elle a écrit plusieurs ouvrages publiés à L'Harmattan dont "Enfin, rompue la chaîne de la mort", "Les Bogomiles, ou les Aimés de Dieu", "Ophélie fait la grève de la faim avec docteur X en arrière-plan" et "Sonata bio-quanta ou Faust musicien", ainsi que d'autres diffusés en ligne sur le site Calaméo ou restés inédits, dont un journal de bord extrêmement détaillé.
Elle recevait chez elle des jeunes qui pouvaient assister à ses projections cinématographiques dans son appartement et était référencée depuis de nombreuses années dans l'Officiel des spectacles.
Sur sa page Facebook intitulée "Cinoche Vidéo - Maria Koleva" se trouvent plus de 190 vidéos et conférences sur le militantisme. Un jeune metteur en scène, Juan Francisco Gonzalez, a réalisé un film sur elle, intitulé "Maria K".
Page Facebook du Cinoche Vidéo de Maria Koleva: Facebook
Page sur Maria Koleva sur le site des éditions L'Harmattan: Maria Koleva – Editions L’Harmattan
Elle est décédée le 9 mai dernier à l'hôpital à l'âge de 84 ans. Une minute de silence a eu lieu en son hommage par un collectif de militants le 10 mai, ses obsèques ont eu lieu le 23 mai au cimetière du Père Lachaise et plusieurs vidéos d'hommage se trouvent en ligne. Ses cendres vont être envoyées en Bulgarie.
Repose en paix Maria.
Maria Koleva sur Wikipedia: Maria Koleva (réalisatrice) — Wikipédia
Maria Koleva (1940-2025)
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