samedi 9 avril 2011

"La Controverse entre Jacques Lacan et Jacques Derrida", par Paul-Eric Langevin (2011)

La Controverse entre Jacques Lacan et Jacques Derrida

Espace Analytique 

Séminaire d'Olivier Douville



  A la fascination du psychanalyste Jacques Lacan pour la philosophie répondait en miroir l’intérêt passionné du philosophe Jacques Derrida pour la psychanalyse. Selon Derrida, Lacan était un « philosophe tellement plus averti que Freud, tellement plus philosophe ». Instance de la lettre pour Lacan, jeu de la dissémination pour Derrida. Ce qui les rapprocha et les divisa fut un débat sur la notion de lettre. Ce fut un affrontement à distance, un conflit postal autour du sujet de la lettre comme graphème ou bien comme envoi postal.
          
  En 1966, René Girard présente Derrida à Lacan aux Etats-Unis. Déjà, dans les années soixante, nombre de philosophes se rapprochent de la psychanalyse et commencent eux-mêmes une analyse : Pontalis, Laplanche, Fédida. Derrida commence à critiquer les thèses de Lacan à partir des idées structuralistes de Lévi-Strauss. Lacan réagit dans « Scilicet ».

  Le séminaire de Lacan sur la lettre volée, paru dans le deuxième tome, « Le Moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse », est analysé et critiqué par Derrida à la lumière de la théorie de la déconstruction dans son propre séminaire, « le facteur de la vérité », paru dans le recueil « la carte postale, de Socrate à Freud et au-delà ».

  Les deux séminaires sont basés sur la nouvelle d’Edgar Poe, « La lettre volée », dont le titre original est « the Purloined Letter ». Pour Lacan, la nouvelle de Poe est un matériel inespéré venant éclairer la circulation du signifiant. Pour Derrida, les conceptions lacaniennes sont un discours trop « en confiance avec les philosophes » (Hegel, à partir de la lecture de Kojève notamment, Heidegger, Sartre). La déconstruction derridienne, de son côté, affronte les concepts de Foucault, Searles, Levinas ou Ricoeur. Freud, quant à lui, a tenté de s’inscrire dans la continuité de la pensée de Schopenhauer et de celle de Nietzsche. Il a tenté une analyse des raisons profondes de la pulsion de mort et de la pulsion de pouvoir (voir « Pourquoi la guerre ? », échange épistolaire entre Freud et Einstein datant de 1933). 



Résumé de « la lettre volée »

  Résumons la nouvelle d’Edgar Poe, parue en décembre 1844 : dans cette nouvelle, le détective Dupin est informé par le préfet de police de Paris, devant le narrateur, qu'une lettre de la plus haute importance a été volée dans le boudoir royal. La lettre a été dérobée par le ministre D… à un membre de la famille royale sous ses propres yeux et en présence d’un troisième individu. Le ministre, pendant qu’il discutait d’affaires importantes, a posé sur la table tout près de la première lettre une autre très similaire mais sans valeur, puis a profité de la fin de l’entretien pour reprendre non pas la lettre sans importance mais la première, celle qui est compromettante. Le moment précis du vol et le voleur sont connus du policier, mais celui-ci est dans l'incapacité d'accabler le coupable. Malgré des fouilles extrêmement minutieuses effectuées au domicile du voleur, le préfet n'a en effet pas pu retrouver la lettre. Mettre la main sur cette dernière est pourtant d'une grande importance, car son possesseur se retrouve en mesure d'exercer des pressions sur le membre de la famille royale à qui il l'a dérobée. Le préfet en vient donc à demander l'aide de Dupin. Quelques semaines plus tard, Dupin restitue la lettre au préfet. Il explique alors au narrateur comment certains principes simples lui ont permis de retrouver la lettre. Toute une part de l'intrigue s'appuie sur les difficultés à trouver une solution rationnelle à la disparition de la lettre. En dépit de ses certitudes, le préfet n’est pas parvenu à récupérer l'objet. Dupin comprend lui que si celui-ci a échoué, c'est que la lettre volée a volontairement été mise en évidence par le criminel. Loin d'être rangée dans un endroit secret, la lettre est en évidence dans le bureau du coupable. Si elle n'attire pas l'attention c'est qu'elle semble sans valeur, ordinaire.



L’interprétation de Lacan au cours du séminaire sur « la lettre volée » (livre II)

  Dans son Séminaire sur la Lettre volée, Lacan compare les deux vols de la lettre en montrant que le deuxième comporte les trois rôles caractérisant le premier, mais qu'ils sont tenus par des personnages différents : le regard qui ne voit rien (le roi, puis la police), le regard qui voit cet aveuglement et croit que la lettre ne risque rien (la reine, puis le ministre D.), et enfin le regard qui voit les deux autres et comprend que la lettre est disponible pour celui qui voudrait s'en saisir (le ministre D., puis Dupin).

  Pour Lacan, si le membre de la famille royale, qui serait vraisemblablement la reine, laisse bien en évidence la lettre sur la table devant le ministre et le troisième individu, qui semblerait être le roi, c’est précisément « pour que le roi ne remarque pas sa présence ».

  Les personnages de l’intrigue sont les suivants : le roi, la reine et le ministre lors du premier vol ; le préfet, Dupin et le ministre lors du second vol ainsi que le narrateur qui semble jouer le rôle de l’auteur par procuration. Or la lettre joue un rôle essentiel et « révèle à chacun des personnages son propre inconscient », selon Lacan. Pour celui-ci, quand les personnages s’emparent de la lettre, « quelque chose les prend et les entraîne qui domine de beaucoup leurs particularités individuelles ». Il se pose la question de la nature de la lettre, de la nature d’une lettre en général, de la signification qu’elle revêt et à qui elle appartient. Il donne une interprétation du contenu de la lettre compromettante qui est le personnage principal de la nouvelle : sans doute une lettre d’amour ou bien un complot contre la sureté de l’Etat. Le ministre qui la subtilise devient porteur d’un certain ascendant sur la reine et Lacan, en bon lecteur de Hegel, compare les rapports du voleur à sa victime à un rapport entre maître et esclave. C’est à une analyse des jeux de pouvoir que l’on assiste là. La police qui essaie de récupérer la lettre, « comme tous les autres pouvoirs, repose sur une symbolique ». De la même façon que la famille royale, de la même façon que le ministre, membre du gouvernement.

  Lacan nous dit bien à propos du vol de la lettre « qu’il ne peut y avoir quelque chose de caché que dans la dimension de la vérité. (…) Ne peut être caché que ce qui est de l’ordre de la vérité. C’est la vérité qui est cachée, ce n’est pas la lettre ». Or, de même que la lettre possède une vérité qui va passer de main en main, de la reine au ministre, du ministre à Dupin puis de Dupin au préfet, l’analysant possède une vérité qu’il confie au psychanalyste. Lacan compare donc la somme d’argent payée à l’enquêteur avec les honoraires reçus par l’analyste.

  Il y a un travail sur la vérité, celle des désirs, celle des symptômes, celle qui se passe entre la pulsion de vie et la pulsion de mort. Tout comme le voleur lit la vérité dans les attitudes de sa victime, le ministre face à la reine puis Dupin face au ministre, l’analyste lit la vérité ou du moins une vérité dans les paroles de l’analysant, en interprétant ses productions langagières, verbales ou non verbales.

  Le réel s'affirme déjà comme une source fertile pour le psychanalyste : le réel est ce qui revient, sans fissure, ce qui fait retour, par opposition à l'imaginaire et au signifiant qui se déplacent.



La critique de Derrida au cours de son séminaire, « le Facteur de la vérité »

  Dans son séminaire « le Facteur de la Vérité », Derrida reprend l'analyse de Lacan, et la critique en dévoilant sa métaphysique intrinsèquement phallocentrique. Il montre comment Lacan emploie un tel regard limité («politique de l'autruche ») dans son analyse des triangles dramatiques.

  Pour Derrida, Lacan travaille sur la question de la vérité dans son rapport à la fiction. « Habiter la fiction, pour la vérité, est-ce rendre la fiction vraie ou la vérité fictive ? ». Il s’agit aussi d’un travail sur la compulsion de répétition mise en lumière par Freud : les rapports entre les protagonistes se répètent mais ne se ressemblent pas. La lettre passe de main en main comme si la même tragédie se rejouait plusieurs fois mais pas de la même façon. On ne se baigne jamais dans la même eau. Lacan nous explique que « l’automatisme de répétition prend son principe dans ce qu’(il) a appelé l’insistance de la chaîne signifiante. »

  Pour Derrida, ce que Lacan analyse, c’est une histoire. C’est l’histoire du vol d’une lettre et du déplacement d’un signifiant. Tout comme il peut y avoir déplacement dans un rêve, mais aussi déplacement d’un symptôme. Il semble qu’on puisse analyser la nouvelle de Poe selon une lecture littéraire, sur le plan narratif et c’est ce que tente de faire Derrida, mais il y a de plus l’interprétation psychanalytique donnée par Lacan et critiquée par Derrida qui en dégage des concepts. Il met en évidence l’importance du rôle du narrateur dans la nouvelle et de son rapport au procédé narratif. Pour lui, il s’agit de « reconstruire la scène du signifiant en signifié, l’écriture en écrit, le texte en discours, en dialogue intersubjectif ».

  Comme Lacan, Derrida fait des suppositions, tout au moins une interprétation du contenu de la lettre compromettante : « la loi phallique représentée par le roi, et dont la reine a la garde, qu’elle devrait partager avec lui et qu’elle menace précisément de diviser, de dissocier, de trahir ». Pour Lacan, les personnages sont victimes de la lettre, ainsi « à tomber en possession de la lettre, c’est son sens qui les possède ». Derrida voit ici dans les propos de Lacan une influence de Heidegger. Il compare la lettre à un fétiche qui devrait revenir à sa place : cette place, « ce lieu propre connu de Dupin comme du psychanalyste (…) c’est le lieu de la castration, la femme en tant que lieu dévoilé du manque de pénis, en tant que vérité du phallus, c’est-à-dire de la castration ». Derrida rapproche cette analyse d’un de ses concepts essentiels : la dissémination.

  Pour Derrida, « la dissémination menace la loi du signifiant et de la castration comme contrat de vérité ». Il rappelle que Marie Bonaparte a aussi analysé la nouvelle de Poe dans un recueil qu’elle avait consacré à l’auteur de « la lettre volée » mais Lacan ne s’y est pas référé. Pour Bonaparte, la lettre est le phallus perdu de la mère qu’elle cherche à récupérer par l’entremise de la police puis de Dupin. Or, lorsque Dupin met la main sur la lettre, elle se trouve dans un porte-carte situé sous un bouton de métal entre les jambes de la cheminée. Bonaparte dit que la cheminée représente la femme, le bouton de métal le clitoris et la lettre le phallus perdu.

  Apparemment, le fait de posséder la lettre féminise les personnages, d’abord le ministre puis Dupin. Lacan et Derrida identifient Dupin au psychanalyste car c’est celui qui mène l’enquête, qui cherche à comprendre à grand renfort de logique cartésienne et de raisonnement. Pour Derrida, Dupin comme le psychanalyste possèdent « la lucidité de celui qui sait voir ce que personne n’a vu ». Lacan explique ceci : «nous, psychanalystes, nous nous retirons du circuit symbolique et neutralisons la scène dont nous ne sommes pas partie prenante ». Or Derrida répond : «Vous, psychanalystes, vous vous leurrez au moment précis où, comme Dupin, vous vous croyez les maîtres ». 

  Effectivement, Dupin rentre dans le jeu en possédant la lettre, il fait partie du système, il ne peut s’en extraire. Tout comme le psychanalyste prend position malgré la neutralité bienveillante et malgré le silence et l’écoute flottante. On n’observe pas un système sans le modifier ni l’influencer. L’interprétation est une prise de position qui modifie le sujet et le fait évoluer.



La trace :

Du fait que dans la langue il n'y a que des différences, un jeu de différences, et non des termes positifs, qui seraient "pleins", pleinement présents à eux-mêmes, sortes de noyaux stables autonomes, Derrida propose d'appeler "trace" ce qui permet le procès de la signification, à savoir le fait pour un élément de la langue de garder "en lui la marque de l'élément passé" et de se laisser "déjà creuser par la marque de son rapport à l'élément futur".

Illustrant le jeu de la différance, la trace n'est ni l'absence ni la présence : "La trace n'est pas une présence mais le simulacre d'une présence qui se disloque, se déplace, se renvoie, n'a proprement pas lieu, l'effacement appartient à sa structure [...]". Le présent "devient une fonction dans une structure de renvoi généralisé".

Plus généralement, le concept de trace tel que Derrida l'élabore permet de contester d'une certaine façon (déconstruire) l'autorité du présent, de la conscience pleine, du comme tel (auquel la philosophie a toujours cru et sur lequel elle s'est fondée), l'autorité de l'essence, du signifié transcendantal, etc.



Lacan et la linguistique

Le linguiste Georges Mounin affirmait, dans un article ayant fait beaucoup de bruit, que Lacan mésusait des concepts saussuriens, et que son enseignement à l'ENS « ruinait quinze ans d'enseignement » de la linguistique dans cette école. Un autre linguiste, Michel Arrivé, tout en soulignant les différences entre le signe lacanien et le signe saussurien, ne les considère pas comme des distorsions mais comme l'adaptation que nécessite la transposition d'un univers conceptuel à un autre. C'est ainsi que Lacan remodèle le concept saussurien de signifiant pour construire une logique du signifiant originale.

Le linguiste Jean-Claude Milner a émis en 1985 l'hypothèse que Dupin et D... sont frères (hypothèse étayée entre autres par la référence finale de Dupin aux deux frères ennemis de la mythologie grecque, Atrée et Thyeste).



L’interprétation de René Major dans « Lacan et Derrida »

  René Major, psychanalyste d’origine canadienne, est président de la Société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse. Il a publié en 2001 une analyse de la controverse dans l’ouvrage « Lacan avec Derrida » aux éditions Flammarion. Dans ce livre, il met dos à dos les notions psychanaly-tiques de l’un et les concepts philosophiques de l’autre.

  Pour lui, « diriger le sujet, passe encore mais le canaliser, l’empêcher de se disperser, pourquoi ? si la dissémination est la règle germinative de la libre association ». Il rappelle que « l’analyse se conduit à la manière d’une science conjecturale obéissant à la logique des indices convergents, qu’il n’en va pas autrement lorsque pour les actes de la vie psychique on exclue généralement le pur hasard ». Il va jusqu’à comparer la scène dramatique de la lettre volée et les rapports entre les différents protagonistes avec la scène, réelle celle-ci, de la naissance et de la construction de la théorie psychanalytique dont les protagonistes sont Freud, Bonaparte, Lacan, Loewenstein et Nacht, entre autres. Effectivement, au cours de l’histoire de la psychanalyse aussi, il y a eu de nombreux échanges de lettres.

Roi    ------------    Reine         Freud  ----------  Bonaparte
            Préfet                                Loewenstein
Ministre  ---------  Dupin         Nacht  ----------     Lacan

  Major fait aussi référence à un travail de Jean-Luc Nancy et Philippe Lacoue-Labarthe, auteurs proches de Derrida qui font une lecture de Lacan à partir d’une destruction du signe saussurien et d’une traduction du logos heideggerien. Il cite aussi Kierkegaard et Wittgenstein, ce dernier ayant contesté les thèses freudiennes sur l’interprétation des rêves. Pour Wittgenstein, « se faire psychanalyser, c’est un peu comme manger de l’arbre de la connaissance, la connaissance ainsi acquise nous pose de nouveaux problèmes éthiques».

  Effectivement, il a raison puisque l’analysant, qui progressivement devient un sujet, se trouve petit à petit face à une responsabilité, celle de son désir. La connaissance qu’il acquiert, aussi bien chez l’analyste que dans la vie, le rend responsable. La mise en lumière de son histoire le rend capable de faire des choix par lui-même.

  Pour Major, Nancy et Lacoue-Labarthe ont montré que le signifiant lacanien n’avait plus rien à voir avec le signifiant saussurien. Cependant, seule la linguistique est à même de définir la topique de l’inconscient et d’en formaliser les processus. Selon Lacan, « le symptôme est une métaphore (…) comme le désir est une métonymie ». Il lit les philosophes à partir d’une lecture de Freud puis passe à la logique et aux mathématiques.

  Major revient aussi sur l’interprétation de Milner, celle de Badiou et cite la controverse entre Derrida et Searle puis Austin. On peut se reporter aussi aux travaux de Stephen Melville sur la psychanalyse et la déconstruction ainsi qu’à ceux de Sarah Kofman qui a écrit sur Derrida dans « Lectures de Derrida » mais aussi sur Nietzsche.

  René Major compare la psychanalyse et la déconstruction ainsi : «  ce qu’elles ont en commun, c’est d’être fondamentalement et de part en part des épreuves de traduction et d’intraduisible, donc de transferts, de greffes, de déplacements (…) ». Elisabeth Roudinesco, elle, parle d’une école déridienne de la psychanalyse. On pourra aussi lire « Freud et la scène de l’écriture » de Derrida dans le recueil « l’écriture et la différence ».   


                                                                           
Paul-Eric Langevin



Jacques Lacan



Bibliographie

-« The purloined letter » (la lettre volée), nouvelle d’Edgar Allan Poe dans le recueil « Histoires Extraordinaires »
-« Atrée et Thyeste », tragédie en cinq actes de Crébillon père, référence : http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-88079
-« Séminaire sur la lettre volée », de Jacques Lacan dans le Séminaire livre II, « le Moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse »
-« Le Facteur de la vérité », séminaire de Jacques Derrida dans le recueil « la carte postale, de Socrate à Freud et au-delà »
-« Freud et la scène de l’écriture » de Jacques Derrida, dans « L’écriture et la différence »
-Lecture du « Verbier de l’Homme aux loups » de Nicolas Abraham et Maria Torok par Jacques Lacan et Jacques Derrida
-« Lacan avec Derrida » de René Major, ed. Champs Flammarion
-« Limites de la psychanalyse, Lacan ou Derrida » de Marcelo Pasternac, ed. l’Harmattan
-« Derrida lecteur de Freud et de Lacan », article de René Major
-« Pour l’amour de Lacan », article d’Evelyne Grossman dans le Magazine Littéraire, numéro sur Jacques Derrida
-« De quoi demain… », dialogue entre Jacques Derrida et Elisabeth Roudinesco, (Dernier chapitre : « Eloge de la psychanalyse »)



Filmographie

-« Jacques Lacan, la psychanalyse réinventée » d’Elisabeth Kapnist et Elisabeth Roudinesco (contenant une interview de Jacques Derrida), 2001
-« Quartier Lacan » d’Emile Weiss,2001 (retranscrit dans un recueil du même titre)
-« D’ailleurs Derrida » de Safaa Fathy, 2000
-« Derrida Derrida » de Kirby Dick et Amy Ziering Kofman, 2002

Jacques Derrida