Une étude sur la description du japonais
Première partie
Fabien Andreani, Paul-Eric Langevin et Wanissa Kassah
15 Mars 2011
A-Le lexique du japonais
garçon(s) = [$O:nEm] (tu)/toi = [anAta] ou = [ka]
fille(s) = [$O:dZo] lui = [kAre] stupide =[oroka]
enfant(s) = [kodomo] elle = [kAnodZo] souvent = [yoku]
homme(s) = [dAnse:] vous = [anAtatat$i] école = [gakko:]
femme(s) = [dZose:] nous = [watA$itat$i] temple = [tera]
professeur = [sense:] ils = [kArEra] maison = [ie]
bonjour = [ohaio:gozaimas] elles = [kAnOdZOtat$i] classe = [kyo:shitsu]
(je)/moi = [watA$i] et = [to] intelligent = [ka$ikoi]
avion = [hiko:ki] mais = [ga] extérieur = [soto]
B-La phonologie et la phonétique du japonais
En japonais, l'accent se manifeste à travers un système de hauteur de sons.
Il existe deux hauteurs de sons, en général qualifiées de haut et de bas. On
marquera le ton haut de la voyelle par une majuscule sur la voyelle concernée et
le ton bas de la voyelle ne sera pas marqué donc les voyelles basses sont en
minuscules.
1-Inventaire des sons du japonais rencontrés jusqu’à maintenant
1.1-Les voyelles du japonais : longues, semi-voyelles
i [Akiko] comme dans « nid »
e [nemure] /[manabe] comme dans « dé »
u [nemuru]/ [manabu] comme dans « mou » mais moins arrondi
o [Akiko] comme dans « pot »
a [Akiko] comme dans « natte »
e: [dAnse:] voyelle longue
o: [SO:nEm] v o y elle longue
w [watA$iwamanabu] semi-voyelle co"mme dans « noix »
y [yokuieniiru] semi-voyelle comme dans « yes »
1.2-Les consonnes du japonais
b [manabe] comme dans « bas »
t [anAta] comme dans « tas »
d [dAnse:] comme dans « dé »
k [kAnodZo] comme dans « koala »
g [ohaiogozaimas] comme dans « guitare »
s [dzose:] comme dans « sac »
z [ohaiogozaimas] comme dans « zoé »
$ [$O:dZo] comme dans « chat »
dz [dzose:] comme dans « jeans »
m [nemuru] comme dans « miel »
n [nemuru] comme dans « nez »
r [kAre] comme en espagnol «cara »
h [ohaiogozaimas] comme en anglais « house »
t$ [watA$itat$i] comme dans « tchat »
2-Les différents phénomènes observables
2.1-Le dévoisement conditionné de la voyelle [i]
On a observé un phénomène de dévoisement de la voyelle [i] lorsqu’elle
est précédée d’une consonne sourde non voisée à savoir [$] dans le mot
[watA$(i)tat$i]®[watA$tat$i].
Interrogation 1 : Ce phénomène de dévoisement qui apparaît dans les conditions
décrites peut-il être généralisé à tous les mots présentant une construction
similaire ? Par exemple, il serait intéressant de se renseigner si [wata$iomiro]
pouvait se réduire à [wata$(i)omiro]®[wata$omiro].
2.2-La présence hypothétique de la consonne nasale [m] finale à l’oral dans
les mots japonais se terminant par la consonne nasale [n] finale à l’écrit
On a observé que la consonne nasale [n] finale à l’écrit dans les mots en
japonais vus jusqu’à présent tend vers la consonne nasale [m] à l’oral. Soient les
mots suivants : « aden », « kevin », « nihon », « yemen ». À l’oral, ils seront
prononcés : « ade(m) », « kebi(m) », « niho(m) », « yeme(m) ».
Remarque 1 : Soit le mot « kevin »®« kebim » : la prononciation à l’oral fait
apparaître la consonne [b] au lieu du [v]. Il se pourrait que cette apparition soit
le résultat d’une harmonisation vocalique régie par la présence du [m] en final
du mot.
Interrogation 1 : Serait-il possible que le mot [$O:nEm] soit en réalité écrit
[$O:nEn] avec une consonne nasale [n] finale ? Ce phénomène peut-il être
généralisé à tous les mots partageant les mêmes caractéristiques ?
2.3-La prononciation du [ii]
Soit la phrase « Je suis dans la maison » et en japonais
[watA$IwAIEniiru]. On a observé que [ii]®[yi] dans la prononciation à l’oral
qui donne [watA$IwAIEnyiru].
3-La faille dans les mots et les phrases du japonais
On a mis en évidence l’existence d’un accent à l’oral décrit par un ton
haut à certaines positions dans un mot ou dans une phrase. On a défini comme
étant une faille le passage d’un ton à un autre.
Un problème apparait quand on isole les mots des phrases pour savoir où
se place la faille. Le mot ne se comporte pas isolément comme dans la phrase
complète alors où place-t-on réellement la faille ?
Exemple (a) : [Akiko]/[akikoomiro]
Exemple (b) : [kArEwanemuru]/[kAre]
3.1-La faille avec les marqueurs [wa] et [o]
La faille peut avoir un sens d’accentuation. [AkikowAnemuru] a un
sens légèrement différent de la phrase [Akikowanemuru]. Dans le premier cas,
le locuteur veut mettre l’accent sur le fait que « C’est Akiko qui dort », dans le
deuxième cas, il n’y a pas d’accent. Ce type d’emphase peut être marqué par
[wa] et [o] et fonctionne avec presque tous les noms. Mais quand la dernière
syllabe d’un nom est haute, comme dans [$O:nEm], le [wa] et le [o] est haut
même si le locuteur ne veut pas faire l’emphase.
Remarque 1 : [wa] et [o] n’ont pas de hauteur propre, ils adoptent celle de la
syllabe précédente. Si la syllabe précédente est haute, ils restent hauts et ne
peuvent pas descendre.
Exemple (a) : [$O:nEm wA nemuru]/[akiko o miru]
C-La morphologie du japonais
1-Le passage du nominatif à l’accusatif
En anglais seul le pronom est marqué casuellement. Le passage du
nominatif à l'accusatif fait apparaître une telle marque : « he » devient « him » et
« she » devient « her » par exemple. Le mot ainsi formé, dépourvu de toute
marque morphologique, est doté d'un trait abstrait noté [+nom] relevant de sa
structure toute entière.
En japonais, le passage du nominatif à l'accusatif se fait en faisant
commuter [wa] avec [o].
Exemple (a) : « Je dors »
[wata$iwanemuru]
Exemple (b) : « Regarde-moi »
[wata$iomiro]
Hypothèse 1: Comme le présent est un temps de référence, son emploi se fait
sans auxiliaires, cet usage est seulement réservé aux verbes conjugués à d'autres
temps.
2-La formation de l’adjectif
Exemple (a) : « Je suis stupide dans la maison mais intelligent dehors »
[watA$IwAIEdewaorokadagasOtOdewakA$ikoi]
En ayant comme information de départ que le mot « stupide » signifie
[oroka], on observe une particule [da] suffixée à cet adjectif.
Hypothèse 1 : Cette particule s’utiliserait avec des adjectifs particuliers
appartenant à une catégorie différente de celle de l’adjectif [kA$ikoi] étant
donné que la particule est absente dans cet adjectif.
D-La syntaxe dans le japonais
Le japonais est une langue SOV dont la phrase suit l’ordre sujet-objet-verbe.
1-La question des pronoms personnels : construction, utilisation et
description
Dans la plupart des langues, le « nous » est une personne très différente du
« je ». « ils » pluriel réfère à « plusieurs il », « vous » au pluriel réfère à
« plusieurs tu », en revanche, « nous » réfère rarement à « plusieurs je » mais
plutôt « je +tu + tu... » voir «… + lui », or le système de formation des pronoms
en japonais semblerait placer « nous » comme « plusieurs je ».
Hypothèse 1 : On peut voir à travers la langue un aspect de la culture japonaise.
Considérer « nous » comme le pluriel de « moi » peut indiquer une volonté de
gommer les différences entre soi-même et les autres personnes du groupe pour
ne garder qu’une propriété commune : l’appartenance au groupe.
Hypothèse 2 : Ce n’est pas le cas, « nous » n’est pas le pluriel de « moi ». Dans
ce cas, il n’existe pas de mot pour «moi», les japonais utilisent une version
singulière de « nous » pour exprimer « moi ».
On pouvait s'attendre à une formation régulière des pronoms du pluriel à
partir des pronoms singuliers par l'ajout de [-tat$i] ou [-ra]. On a donc deux
pluriels possibles, avec une forme qui semble nettement préférentielle à l'usage.
Pour la troisième personne du masculin pluriel, c’est [-ra] qui semble être la
forme générale de préférence. Pour les autres pronoms, la forme [-tat$i] est
préférée. La distinction à la première personne de singulier entre le « je » pour
une fille, une femme, un homme : [watA$i] et le « je » pour le garçon [boku]
semble ne pas exister au pluriel.
On peut établir une règle élémentaire de construction du pluriel des
pronoms personnels du japonais :
pronom singulier + {[tat$i] ou [ra]} = pronoms pluriel
Remarque 1: Dans le pronom [kAnOdZOtat$i], il y une faille entre le pronom de
base et [tat$i]. Avec les marqueurs [wa] et [o], ceci n’est pas possible et
implique que les mots ne viennent pas de la même classe.
Remarque 2 : Chaque pronom rencontré jusqu’à présent peut être utilisé en
réponse à une question de la forme, « Qui a fait ça ? », ceci nous indique que
tous les pronoms sont des pronoms forts.
Remarque 3 : Dans une phrase, le pronom peut accueillir une marque de cas.
Remarque 4 : Le système des pronoms japonais est à peu près similaire à celui
du français. Il spécifie la personne le nombre, et le genre pour certains pronoms,
notamment à la troisième personne. On n'a pas encore rencontré de déterminant.
Si les pronoms servent à placer l'autre ou les autres par rapport à soi, s'ils servent
à faire des anaphores dans un discours, comment situer un objet par rapport à
soi. On a vu qu'il n'y avait pas de déterminant exprimé pour une différence entre
un objet déterminé et un objet non déterminé (dZose: une / la femme).
Interrogation 1 : On essayer de voir s'il existe des pronoms possessifs qui
permettent de placer le possesseur par rapport à l'objet. De plus, on a vu que les
noms et les verbes ne marquaient pas le pluriel en revanche, il existe des
pronoms pluriels.
2-Les particules du japonais
Nous avons observé qu’il existe en japonais des particules qui indiquent la
fonction grammaticale d’un mot ou d’une expression. Ces particules se placent
toujours après le mot ou l’expression auxquels elles se rattachent. Ainsi, la
phrase simple est construite selon le modèle suivant :
sujet_particule + complément_particule + verbe
2.1-Le marqueur nominatif [wa] et le marqueur accusatif [o]
On a montré que la particule [wa] est un marqueur nominatif qui sert à
déterminer celui qui fait l’action et la particule [o] est un marqueur accusatif qui
détermine l’objet qui subit l’action directe du verbe comme dans les exemples
ci-dessous :
Exemple (a) : « Akiko voit un garçon »
[Akikowa$O:nemomIru]
Exemple (b) : « Un garçon voit Akiko »
[$O:nemwaAkikoomIru]
Remarque 1 : En japonais, le marqueur nominatif [wa] se place après le groupe
nominal et indique que la suite de la phrase fournira une information sur le
thème de la phrase sur lequel l’attention de l’interlocuteur portera. On n’aura pas
une formation du type (x)[wa] + (y)[wa] mais :
{Σ (x,y...)=thème} + [wa] + {suite informative sur le thème}
Exemple (c) : « Akiko et Kevin étudient »
[AkikotokEbimwamanabu]
Remarque 2 : Une situation similaire se présente quant à l’utilisation du
marqueur accusatif [o] qui se place après le complément constitué de plusieurs
éléments comme dans l’exemple suivant :
Exemple (d) : « Akiko regarde le garçon et Kévin »
[Akikowa$o:nemtokEbimomiru]
En résumé, dans une phrase simple où les deux marqueurs sont présents la
construction se fera de la façon suivante :
{Σ (x,y...)=thème} + [wa] + {Σ (i,j...)=complément} + [o] + {suite informative sur le thème}
2.2-L’expression de la coordination « et » ; « ou » avec l’utilisation des
particules [to] ; [ka]
2.2.1-La coordination des noms
Exemple (a) : « Akiko et Kévin »
[AkikotokEbim]
Exemple (b) : « Akiko et Kevin étudient »
[AkikotokEbimwamanabu]
Exemple (c) : « Akiko regarde le garçon et Kévin »
[Akikowa$o:nemtokEbimomiru]
La particule [to] est utilisée pour désigner plusieurs noms et se place entre
deux noms qui sont les éléments de l’énumération.
Exemple (d) : « Akiko ou Kévin »
[AkikokaKEbim]
La particule [ka] se place entre deux noms et indique le choix entre les
éléments.
2.2.2-La coordination des verbes
Exemple (a) : « Akiko dort ou étudie »
[AkikowanemurukAmanabu]
On a observé qu’il n’est pas possible de dire « Akiko étudie ou dort » mais
l’inverse est possible. La raison d’une telle impossibilité reste encore floue.
Hypothèse 1 : La coordination de deux verbes quelconques doit se faire
autrement que par l’utilisation de la particule [kA].
Remarque 1 : 2 noms peuvent être coordonnés avec [ka] sans que cette particule
ne prenne une hauteur ; 2 verbes ne sont pas coordonnés de la même manière, il
faut obligatoirement que la particule [kA] soit haute.
2.3-L’allomorphie [ni]/[de] supposée de la préposition « dans » en japonais
Exemple (a) : « Je suis dans le temple »
[watA$IwAterAniiru]
Exemple (b) : « Je suis dans la maison »
[watA$IwAIEniiru]
Exemple (a’) : « Je suis dans la classe »
[watA$IwAkYO:shitsuniiru]
Exemple (b’) : « Je suis dans l’avion »
[watA$IwAhiko:kiniiru]
Exemple (c) : « Je ne suis pas dans la maison »
[watA$IwAIEniinai]
Exemple (d) : « Je n’étais pas dans la maison »
[watA$IwAIEnIInAkatta]
Exemple (e) : « Je dors dans la maison »
[watA$IwAIEdEnemuru]
Exemple (f) : « Je ne dors pas dans la maison »
[watA$IwAIEdenemuranai]
Exemple (g) : « J’étudie dans la maison »
[watA$IwAIEdEmanabu]
Exemple (h) : « Je suis souvent dans la maison »
[watA$IwAyokuieniiru]
Exemple (i) : « Je suis dans la maison à Tokyo »
[watA$IwAto:kyo:noieniiru]
Exemple (j) : « Je vais à l’école »
[watA$IwAgakko:niiku]
Remarque 1 : On observe que la préposition « dans » utilisée en japonais avec
le verbe « être » et avec le verbe « dormir » n’est pas la même. Il y a une
opposition [ni]/[de]. Dans le cas de la phrase de l'exemple (b), on utilise [ni], on
ne peut pas utiliser [de] ; mais dans le cas des exemples (e) et (g), on ne peut
pas utiliser [ni], on doit obligatoirement utiliser [de]. Dans l'exemple (j), on ne
peut utiliser la particule [de], on a supposé que c'était du fait que le verbe [iku]
était un verbe de déplacement.
Hypothèse 1 : On peut supposer que [ni] et [de] sont des allomorphes en
japonais car les formes erronées en [ni] ou [de] nous donnent malgré tout accès à
la compréhension de la phrase. [ni] indiquerait ici le lieu où se trouve quelqu’un
et marquerait la destination. [de] indiquerait ici le lieu de l’action. [ni] et [de]
peuvent être utilisés dans plusieurs circonstances différentes : ce seraient des
marqueurs locatifs.
On est en présence de deux formes distinctes :
ni + iru ou verbe de déplacement
de + verbe d’action
Exemple (k) : « Je suis stupide dans la maison mais intelligent dehors »
[watA$IwAIEdewaorokadagasOtOdewakA$ikoi]
On observe que la particule [de] est suivi de la particule [wa] présente
avant les adjectifs [oroka] et [kA$ikoi]. On suppose que la présence de cette
particule à cette position permet d’insister sur ce qui vient après c'est-à-dire les
adjectifs qualificatifs.
3-Les verbes : caractéristiques
Le verbe ne varie ni en genre, ni en nombre et se place toujours en fin de
phrase.
3.1-Les différents verbes et leurs caractéristiques
3.1.1-Le verbe [iru]
Exemple (a) : « Je suis dans la maison »
[watA$IwAIEniiru]
Hypothèse 1 : On pourrait considérer que le verbe [iru] est un verbe de présence.
Ce serait un verbe signifiant « être » mais indiquant une présence vivante à un
endroit.
Interrogation 1 : Comment dirait-on « La chaise est dans la maison » en
japonais ?
3.2-Le temps des verbes
On a constaté à travers les différents exemples que le temps d’un verbe en
japonais s'articule autour de sa terminaison.
3.2.1-Le présent
La terminaison [u] semble être la marque du présent en japonais.
3.2.2-Le présent progressif
Exemple (a) : « Akiko est en train de dormir »
[Akikowanemutteiru]
On peut mettre en évidence plusieurs éléments :
· [nemuru]®[nemutte]
· Verbe + [iru]®[ nemutteiru]
La terminaison [-ru] du verbe [nemuru] commute avec [-tte] suivi du verbe
[iru].
Hypothèse 1 : Le progressif se crée en substituant la dernière syllabe du verbe
par une terminaison déterminée, dans notre cas [-tte], suivi du verbe [iru] ou
« être » déjà mis en évidence.
3.2.3-Le passé
Exemple (a) : « Akiko a vu un garçon »
[Akikowa$O:nEmOmItA]
Exemple (b) : « J’ai étudié »
[watA$IwAmananda]
La terminaison du passé ne semble pas stable en raison du contraste
observable entre [-ta] pour le verbe [miru] et [-nda] pour le verbe [manabu].
Hypothèse 1 : Les deux verbes appartiendraient à deux groupes différents d’où
le contraste dans la terminaison.
3.2.4-L’impératif
Exemple (a) : « Étudie ! »
[manabe]
Exemple (b) : « Dort ! »
[nemure]
Exemple (c) : « Regarde ! »
[miro]
Le passé a permis de formuler l’hypothèse selon laquelle les verbes
[manabu] et [miru] appartiendraient à des groupes verbaux différents au vue de
leur terminaison très différente. Dans la continuité de cette hypothèse, on peut
formuler une nouvelle hypothèse :
Hypothèse 1 : Les verbes [nemuru] et [manabu] appartiennent à un même
groupe et voient leur voyelle finale se modifier en [-e] pour former l’impératif.
Le verbe [miru] voit sa voyelle finale se modifier en [-o].
3.3-La négation du verbe
3.3.1-La négation du verbe au présent
Exemple (a) : « J’étudie »
[wata$Iwamanabu]
Exemple (b) : « Je n’étudie pas »
[watA$IwAmanabanai]
Exemple (c) : « Je ne dors pas »
[watA$IwAnemuranai]
Exemple (d) : « Je dors »
[wata$Iwanemuru]
Exemple (e) : « Je suis dans la maison »
[watA$IwAIEniiru]
Exemple (f) : « Je ne suis pas dans la maison »
[watA$IwAIEniinai]
Remarque 1 : Dans la négation du verbe au présent, le verbe conserve la même
hauteur.
Remarque 2 : Dans une phrase négative au présent, on perd la marque [u] du
présent. De plus, l’affixe [nai] est utilisé pour former la négation du verbe au
présent.
Hypothèse 1 : Étant donné qu’on passe de [bu] à [banai] du présent à la négation
du présent, on peut supposer qu’en japonais il existe des terminaisons
préétablies en fonction de la terminaison du verbe au présent. En passant à la
forme négative, les verbes verraient leur terminaison modifiée en conséquence.
Signification Verbes Présent Négation du Présent
étudier manabu [-bu] [-bunai]
dormir nemuru [-ru] [-ranai]
être iru [iru] [inai]
regarder miru [-iru] [-inai] ?
aller iku [-ku] [-kanai] ?
3.3.2-La négation du verbe au passé
Exemple (a) : « J’ai étudié »
[watA$IwAmananda]
Exemple (b) : « Je n’ai pas étudié »
[watA$IwAmanAbAnAkatta]
Exemple (c) : « Je n’ai pas dormi »
[watA$IwAnemuranakatta]
Remarque 1 : Dans la négation du verbe au passé, le verbe est marqué par la
hauteur, sauf la 1ère syllabe et la structure finale [katta]. Le [i] final de la forme
[nai] dans la négation du présent commute manifestement avec la forme [katta]
pour former [nakatta].
Hypothèse 1 : [nakatta] est utilisé pour former la négation au passé des verbes
[manabu] et [nemuru].
Interrogation 1 : La négation au passé est-elle formée en affixant à tous les
verbes [nakatta] ?
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