dimanche 27 décembre 2015

"Jacques Solomon, Rassembler tous les universitaires patriotes", par Martha Cecilia Bustamante (2010)

« Jacques Solomon, Rassembler tous les universitaires patriotes »

Par Martha Cecilia Bustamante, chercheuse en histoire et philosophie des sciences


Martha Cecilia Bustamante

Samedi 4 Septembre 2010

L'Humanité des débats


Physicien et militant communiste, Jacques Solomon vécut la montée de Hitler au pouvoir en 1933. Il dénonça l’Allemagne nazie et s’opposa à la guerre, publiant ouvrages et articles dans des revues clandestines telles que la Pensée libre, cofondée avec Paul Langevin, ou l’Université libre…

Jacques Solomon est né le 4 février 1908 à Paris. Il était fils d’Iser Solomon, médecin radiologue, et d’Alice Habib, morte en déportation. Après des études au lycée Rollin, Solomon suivit les traces de son père en s’orientant vers la médecine. Préférant la physique et les mathématiques, il interrompit ce parcours au moment où il devint externe des hôpitaux de Paris. Ayant passé la licence à la faculté des sciences de Paris en 1927, il accompagna son père à Constantine où avait lieu le congrès de l’Association française pour l’avancement des sciences. Il y rencontra Paul Langevin, qui le poussa à suivre son enseignement au Collège de France. Il entra dans le cercle proche du physicien en épousant sa fille Hélène en 1929 et en venant habiter dans son appartement, rue Vauquelin. Chez Langevin, Solomon eut d’abord l’occasion de rencontrer Einstein et d’autres grands savants de l’époque. Il se lia d’amitié avec le physicien marxiste Léon Rosenfeld. Tout en donnant libre cours à leur intérêt réciproque pour la philosophie politique, ils travaillèrent ensemble sur des problèmes de théorie quantique relativiste, sujet de la thèse de doctorat de Solomon.

Depuis l’affaire Dreyfus, le milieu scientifique parisien baignait dans des cercles intellectuels et politiques. Dans ce contexte, Solomon commença à fréquenter l’Union rationaliste et d’autres lieux dans lesquels sa pensée continua à se forger. Il vécut avec horreur la montée de Hitler au pouvoir en 1933. De plus, germanophone, il lut Mein Kampf et prit conscience du danger. En août 1934, au retour d’un voyage en Allemagne, en Suisse et en Union soviétique, Solomon et sa femme Hélène adhérèrent au Parti communiste, attirés par son ralliement à une stratégie d’union dont le mot d’ordre était le Front uni antifasciste. Solomon, âgé alors de vingt-six ans, se lança donc dans un double parcours, de physicien et de militant. En tant que physicien, il effectua des travaux sur les rayons cosmiques, la physique nucléaire et la quantification de la gravitation, séjournant dans les centres les plus prestigieux de la recherche scientifique européenne et bénéficiant d’une bourse de la Fondation Rockefeller. Il écrivit deux ouvrages issus de cours et de conférences au Collège de France, où il était boursier de la Fondation Peccot. Il devint ensuite chargé de recherche de la Caisse nationale de sciences et fut invité à participer au conseil Solvay de 1939 qui, depuis sa création en 1911, réunissait une élite scientifique très sélecte.

Le parcours du militant communiste fut aussi prenant que celui du théoricien. Passionné d’escalade et de montagne, Solomon « voulut convertir la montagne au communisme ». Membre du Parti, il devint, en 1935-1936, secrétaire, avec André Parinaud, de la cellule 426-428 du 5e arrondissement. En janvier 1936, il assista au congrès du Parti communiste à Villeurbanne. Après la victoire du Front populaire, Solomon fut envoyé en Angleterre par Jacques Duclos pour étudier le système fiscal anglais. Avec son ami Georges Politzer, il participa à la formation des militants à l’université ouvrière, créée en 1932 dans la tradition française d’universités populaires. Solomon y enseigna l’économie politique dans le contexte des problèmes de l’économie française, de la grande crise mondiale de 1929, des perspectives économiques du Front populaire et du passage du capitalisme au socialisme. Solomon contribua au développement des orientations intellectuelles du Parti, dans la droite ligne du XVIIIe siècle et de la Révolution française. Ils essayaient d’articuler le siècle des Lumières et les matérialistes français de l’époque avec la pensée marxiste. Dans ce contexte théorique, il écrivit un petit ouvrage, la Pensée française : des origines à la Révolution, édité à la fin de la guerre. Il publia entre 1937 et 1939 plus d’une vingtaine d’articles, dans la revue la Pensée, qu’il contribua à fonder avec Langevin, et aussi dans les Cahiers du bolchevisme, ou dans la revue Commune. Il affirmait les valeurs de la science et du rationalisme, de même que les valeurs de la société soviétique. Enfin, sans cesse, il dénonça l’Allemagne nazie, l’esprit munichois et s’opposa à la guerre.

En 1939, il fut mobilisé à Rouen dans les services de santé, puis replié dans le Calvados et à Agen d’où il fut démobilisé en 1940. Avec sa femme il prit le train à Montpellier et, après trente heures de voyage, ils se trouvèrent à Paris où ils avaient leurs relations. Le 1er septembre, lors d’une promenade à vélo, le couple Solomon rencontra Georges Politzer et sa femme, Maï, dans une rue proche de leur appartement, rue Vauquelin. Ils programmèrent un périodique, l’Université libre, qui allait dénoncer les hommes et la politique de Vichy. Solomon, en particulier, voulait rassembler tous les universitaires patriotes sans exception de parti ou de convictions religieuses. La sortie du premier numéro fut accélérée à cause de l’arrestation de Langevin, le 30 octobre. Il parut en novembre, avec un éditorial qu’on attribue soit à Solomon seul, soit à Solomon et à Politzer. Ils continuèrent la publication des autres numéros malgré les difficultés à se procurer le stencil et le papier. Solomon participa aussi à la publication de la Pensée libre qui fit suite à la Pensée.

En janvier 1941, le travail militant étant devenu trop dangereux, Solomon et sa femme « passèrent dans le brouillard ». Ils quittèrent leur résidence et allèrent à plusieurs endroits, y compris chez des amis. Solomon fut arrêté le 2 mars 1942 dans un café parisien, en même temps que le docteur J. Bauer – tous les deux travaillaient pour l’Université libre. Interné au dépôt à la prison du Cherche-Midi, il fut transféré à la Santé. Il put y rencontrer sa femme qui, ayant été arrêtée à la gare Saint-Lazare le lendemain de l’arrestation de son mari, venait d’être transférée elle aussi dans cette prison. Selon son témoignage, il était très affaibli et avait une blessure importante derrière la tête. Ce fut leur unique et dernière entrevue. Solomon fut fusillé au mont Valérien comme otage, le 23 mai 1942.

Martha Cecilia Bustamante

samedi 26 décembre 2015

"Articles de Paul-Eric Langevin" (2003-2023)

Articles de Paul-Eric Langevin 


Listes

-Fonds de documentation de Paul-Gilbert Langevin (1933-1986)
-Fonds de documentation de Paul Langevin (1872-1946) et d'Eliane Montel (1898-1993)


Recherche

-La controverse entre Jacques Lacan et Jacques Derrida, avec Olivier Douville (Espace Analytique, 2011)
-Une étude du français préclassique, évolution de l’utilisation des pronoms démonstratifs et des déterminants, avec Benjamin Fagard (Laboratoire LATTICE, 2011)
-Emile Benveniste et les études indo-européennes, avec Bernard Colombat (Laboratoire HTL, 2012)
-Réflexions sur Stéphane Lupasco, sa vie, son œuvre, sa pensée (Collectif El Quatro, 2015)


Autres

-Notes et dessins de Théorie des nœuds, d’après Jean-Michel Vappereau (2010-2014)
-Sorbonne Plage, communauté créée par Louis Lapicque et Charles Seignobos (2012)
-Chroniques de l’Arcouest, histoire d'une famille de scientifiques au cours du XXème siècle (2014)
-La théorie du chaos et les fractales, avec Rodolphe Sarrouf (2014)
-Notes à propos de quelques groupes intellectuels et artistiques (2015)                                                                                                                                             

Linguistique (2010-2013)

-Analyse phonétique d’un extrait sonore, avec Fabien Andreani
-Une étude sur la description du Japonais, avec un groupe de linguistique de terrain
-L’acquisition des énoncés elliptiques en anglais, avec Mouna Abid
-Commentaire de l’article de Claude Muller sur les inversions du sujet, avec Alain Rouveret
-Le langage et le raisonnement logique chez l’enfant, avec Jean Cohen-Bacri
-Le langage et son utilisation par l’enfant, avec Jean Cohen-Bacri
-Une étude sur la phonologie, avec Maud Lemaître
-Rapport sur l’inventaire phonétique et phonologique du Kabyle, avec Ioana Chitoran
-Enquête sociolinguistique sur le bilinguisme, avec Natalia Galescu, Wafa Khemiri et Chiara Erroi
-Commentaire de l’article de Louis-Jean Calvet, avec Juliette Delahaie
-Commentaire de l’article de sémantique de David Beaver et Cleo Condoravdi, avec Pascal Amsili
-Proposition de classement des verbes désadjectivaux, avec Fabien Andreani et Maiol Gispert Garreta
-Les voyelles du français, avec Matias Calderon
  

Essais

-Jeunes filles en fleur (2004)
-Carnets de voyage (2004)
-Remarques à propos de quelques écrivains (2005)
-Voyage en Autriche (2013)
-Voyage à l'Ile de Ré (2014)


Nouvelles            

-Hanako
-Manu
-Marie
-Alda
-Samira


Poésie

-Recueil de poèmes
-Au café Mollard, poème en prose (2005)


Rapports de stages

-Rapport de stage en orthophonie (2003)
-Rapport de stage en école primaire (2004)
-Rapport de stage en école maternelle (2005)

Radio (2011-2012)

La Puce à l'Oreille, Radio Campus Paris:
-L’œuvre de Steven Pinker, avec Thibaud Dumas
-Hypnose et psychanalyse, avec Thibaud Dumas
-Histoire de la mécanique quantique, avec Thibaud Dumas
-Sorbonne Plage, avec Thibaud Dumas
Raison présente, Radio libertaire:
-Entretien avec Jean-Paul Krivine, présenté par Bernard Graber
-Entretien avec François Dubet, présenté par Bernard Graber
-Entretien avec Jean Baubérot, présenté par Bernard Graber                                                                  


Divers 

-Notes des cours de Jean-Michel Vappereau (2010-2014)
-Notes mathématiques diverses (théorie des noeuds, topologie, algèbre, géométrie, arithmétique, nombre d'or)
-Textes d’atelier d’écriture, avec Jean-Pierre Maume et Sophie Fabius (2003-2007)


Wikipedia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:Paul-Eric_Langevin


Wikisource

https://fr.wikisource.org/wiki/Utilisateur:Paul-Eric_Langevin


Wikilivres

http://wikilivres.org/wiki/User:Paul-Eric_Langevin


Paul-Eric Langevin

mercredi 16 décembre 2015

"Fonds de documentation de Paul-Gilbert Langevin" (1951-1986)

Fonds de documentation du musicologue Paul-Gilbert Langevin (1933-1986)

Documents conservés par Paul-Eric et Isabelle Langevin


Livres

« Anton Bruckner, apogée de la symphonie » de Paul-Gilbert Langevin, éditions l’Age d’Homme, 1977 (4 exemplaires)
« Carl Nielsen » de Jean-Luc Caron, éditions l’Age d’Homme, 1990 (1 exemplaire)
« Jean Sibelius » de Jean-Luc Caron, éditions l’Age d’Homme, 1997 (1 exemplaire)
« Gustav Mahler » de Jean Matter, éditions l’Age d’Homme, 1974 (1 exemplaire)
« Alban Berg » d’Etienne Barilier, éditions l’Age d’Homme, 1978 (1 exemplaire)
« Musiciens d’Europe » de Paul-Gilbert Langevin, la Revue Musicale, Editions Richard Masse, 1986   (2 exemplaires)
« Musiciens de France » de Paul-Gilbert Langevin, la Revue Musicale, Editions Richard Masse, 1979  (7 exemplaires)
« Le Siècle de Bruckner » de Paul-Gilbert Langevin, la Revue Musicale, Editions Richard Masse, 1977 (11 exemplaires)
« Franz Schubert et la symphonie » de Paul-Gilbert Langevin, la Revue Musicale, Editions Richard Masse, 1981 (7 exemplaires)
« Joseph Haydn » de Marc Vignal, Editions Fayard, 1988 (1 exemplaire)
« Olivier Messiaen » de Harry Halbreich, Editions Fayard, 1980 (1 exemplaire)
« Francis Poulenc » de Henri Hell, Editions Fayard, 1978 (1 exemplaire)
« Pierre Henry » de Michel Chion, Editions Fayard, 1980 (1 exemplaire)
« Précis de musicologie » de Jacques Chailley, PUF, 1958, 1984 (4 exemplaires)
« Bohuslav Martinu » de Harry Halbreich, Editions Atlantis, 1964 (1 exemplaire)
« Larousse de la musique » dirigé par Marc Vignal, éditions Larousse, 1982 (2 volumes)
« Encyclopédie des musiques sacrées » dirigée par Jacques Porte, éd. Labergerie, 1971 (5 volumes)
« Dictionnaire de la musique » dirigé par Marc Honegger, Editions Bordas, 1979 (2 volumes)
« Gustav Mahler, un homme, une œuvre, une époque », Bibliothèque Nationale, 1985 (1 exemplaire)
« Carl Nielsen, centenary essays » édité par Jurgen Balzer, Copenhague, 1965 (1 exemplaire)
« Richard Strauss » d’André Tubeuf, Editions Albin Michel, 1980 (1 exemplaire)
« Bruckner » de Jean Gallois, Editions du Seuil, 1971 (1 exemplaire)
« Mahler » de Marc Vignal, Editions du Seuil, 1966 (1 exemplaire)
« Mendelssohn » de Rémi Jacobs, Editions du Seuil, 1977 (1 exemplaire)
« Schubert » de Marcel Schneider, Editions du Seuil, 1957 (1 exemplaire)
« Verdi » de Pierre Petit, Editions du Seuil, 1966 (1 exemplaire)
« Anton Bruckner » de Michel Lancelot, Editions Seghers, 1964 (1 exemplaire)
« Hugo Wolf » de Claude Rostand, Editions Seghers, 1967 (1 exemplaire)
« Richard Strauss » d’Antoine Goléa, Editions Flammarion, 1965 (1 exemplaire)
« Schubert » de Paul Landormy, Editions Gallimard, 1942 (1 exemplaire)
« Chopin vu par ses élèves » de Jean-Jacques Eigeldinger, Langages, 1970 (1 exemplaire)
« Les jours de ma jeunesse » d’Arthur Rubinstein, Editions Robert Laffont, 1973 (1 exemplaire)
« Variations sans thème » de Yehudi Menuhin, Editions Buchet Chastel, 1980 (1 exemplaire)
« Voyage inachevé » de Yehudi Menuhin, Editions Points, 1977 (1 exemplaire)
« Grands symphonistes nordiques méconnus » de Jean-Luc Caron, volume 1, 1991 (1 exemplaire)
« Dictionnaire des musiciens » de Roland de Candé, Editions du Seuil, 1964 (1 exemplaire)
« Histoire de la musique » d’Emile Vuillermoz, Editions Fayard, 1977 (1 exemplaire)
« Les saisons de la musique » de Jean Matter, Editions l’Age d’Homme, 1969 (1 exemplaire)
« Dix-sept ans de musique à Paris » de Piero Coppola, Editions Slatkine, 1982 (1 exemplaire)
« Richard Strauss et Romain Rolland », correspondance, Editions Albin Michel, 1951 (1 exemplaire)
« La musique et l’avenir » d’André Boll, Editions Olivier Perrin, 1970 (1 exemplaire)
« Psychanalyse de la musique » d’André Michel, Editions PUF, 1951, 1984 (1 exemplaire)
« Acoustique et musique » de E. Leipp, Editions Masson, 1971 (1 exemplaire)
« Sommets de la musique » de C. Howeler, Editions Flammarion, 1947 (1 exemplaire)
« Enregistrement des sons » de Joseph Landrac, Editions Eyrolles, 1954 (1 exemplaire)
« Catalogue des œuvres de Charles Koechlin » de Henri Sauguet, 1975 (1 exemplaire)
« Musique et verbe » de Wilhelm Furtwangler, Editions Albin Michel, 1963 (1 exemplaire)
« Musiciens d’aujourd’hui » de Romain Rolland, Editions Hachette, 1908 (1 exemplaire)
« La Musique aux temps romantiques » de Julien Tiersot, Editions Felix Alcan, 1930 ( 1 exemplaire)
« Petite histoire de la musique en Europe » de Norbert Dufourcq, Larousse, 1942 (1 exemplaire)


La Revue Musicale

Musiciens d’Europe

Musiciens de France

Le Siècle de Bruckner

Franz Schubert et la symphonie

Victor Hugo et la musique

Un Liszt méconnu

Bela Bartok, compositeur hongrois (2 exemplaires)

Jean-Philippe Rameau

Aux sources littéraires de Franz Liszt

Un Liszt méconnu (suite et fin)

Mozart

Claude Ballif, compositeur de l’été

Numéro spécial Ernest Chausson


Ouvrages reliés mais non édités


« Le Siècle de Bruckner » (3 versions)

« Musiciens de France » (2 versions)

« Anton Bruckner, essais et chroniques »

« Franz Schubert, à la recherche du symphoniste »

« Schubert, la vérité du symphoniste »

« Anton Bruckner, compléments »

« Musiciens d’Europe » (3 versions)

« Symphonie transfigurée » (4 versions)

« Anton Bruckner, apogée de la symphonie » (3 versions)

« Essai sur la création chez Schubert », thèse de Frank Gauduchon

« Franz Schubert et la Symphonie » (2 versions)

« Anton Bruckner, perspective esthétique et étude analytique en relation avec les éditions critiques»

« Anton Bruckner et l’ethnoromantisme autrichien »

« Anton Bruckner et son siècle »

« Schubert après Schubert »

« Anton Bruckner, documents biographiques et analytiques »


Collaborateurs

Harry Halbreich, Gustav Kars, Jacques Feschotte, Eric-Paul Stekel, Florian Hollard, Pierre Vidal, Marc Vignal, Daniel Charles, Brian Newbould , Hans-Hubert Schonzeler, Ernst Hilmar, Claude-André Desclouds, Edward Neill, Pierre Balascheff, Anne Rey, Jean-Luc Caron.




















Paul-Gilbert Langevin (1933-1986)


Le fils du musicologue possède les droits de l'oeuvre.

The son of the musicologist owns the rights of the works.